L’HÉRITAGE DES PEINTRES
DE PONT-AVEN

AUX ORIGINES DU VILLAGE D’ARTISTE

Au XIXᵉ siècle, les premiers peintres découvrent Pont-Aven, niché entre rivière et océan. Séduits par la lumière changeante, la richesse des paysages et l’accueil simple de ses habitants, ils s’y installent pour peindre en plein air, au plus près de la nature. À cette époque (vers 1860-1890), il était courant que les artistes se regroupent dans des colonies à la campagne, comme à Barbizon avant Pont-Aven. Le village devient rapidement l’une de ces colonies : les peintres y viennent pour travailler ensemble, échanger des idées et explorer de nouvelles voies artistiques. Pont-Aven se transforme ainsi en un véritable refuge pour les artistes venus de toute l’Europe, en quête d’inspiration, de liberté et de rencontres créatives.

Van den ANKER Hermanus-Franciscus, QUIGNON Fernand • Enseigne de la Pension Gloanec • Entre 1880 et 1881
© Musée de Pont-Aven

LA NAISSANCE DE L’ÉCOLE DE PONT-AVEN

Vers 1886, Paul Gauguin rejoint cette colonie d’artistes et y trouve un terrain propice à l’expérimentation. Autour de lui se forme un groupe de peintres, l’École de Pont-Aven, qui révolutionnera la peinture moderne. Parmi eux, Émile Bernard, Paul Sérusier et Maurice Denis contribuent à développer de nouvelles approches picturales. Ensemble, ils simplifient les formes, exaltent les couleurs et traduisent l’émotion plus que la réalité. De ces échanges est né un art nouveau, vibrant et profondément lié à la nature bretonne.

Paul Gauguin, “Danse bretonne des filles à Pont-Aven”, 1888.
© National Gallery of Art, Washington DC, USA / Bridgeman Images

Louis Roy, "Femmes près d'une rivière" (détail), 1895.
© Musée de Pont-Aven

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HENRI RIVIÈRE, HÉRITIER DE L’ESPRIT DE PONT-AVEN

Quelques années plus tard, Henri Rivière prolonge cet héritage à sa manière. Fasciné par la Bretagne, il en capture la lumière, les ciels et les silhouettes à travers ses gravures, aquarelles et lithographies. Son œuvre, influencée par l’esthétique japonaise, fait écho à l’esprit de Pont-Aven : une quête de simplicité, de justesse et d’émotion face à la nature. Rivière rappelle que l’esprit de Pont-Aven ne s’arrête pas à un moment de l’histoire, mais continue d’inspirer ceux qui y trouvent, encore aujourd’hui, une source inépuisable de beauté.

Henri Rivière chez Maison Roz

UN HÉRITAGE QUI NOUS INSPIRE ENCORE

Au-delà d’un ancrage personnel, c’est aussi dans cet esprit que nous avons choisi, à notre tour, de poser nos valises à Pont-Aven. Comme les artistes avant nous, nous avons été touchés par la lumière changeante, les contrastes saisissants et la sérénité du lieu. Notre maison s’inspire de cette palette naturelle, les tons de granit, les verts profonds, les reflets de l’Aven et des traditions locales, du folklore breton et du travail du bois tourné. Un hommage contemporain à ce dialogue entre art, nature et art de vivre qui continue de faire vibrer le cœur de Pont-Aven.

Hermanus-Franciscus Van den Anker (1832-1883) • La Marchande de beurre ou Le partage du beurre, intérieur breton • Vers 1880-1882 © Musée de Pont-Aven